LES AVOCATS DE L’EX-PRÉSIDENT DU FASO, BLAISE COMPAORÉ, QUALIFIENT LE PROCÈS SANKARA DE MISE EN SCÈNE POLITIQUE
«Cette décision s’inscrit dans la logique de la continuité du procès dit des ministres, où nous, avocats burkinabè et français, avions participé à la première journée d’audience le 4 mai 2017, pour dénoncer une série de nullités de procédure, lesquelles ont conduit à un renvoi qui a démontré qu’il ne s’agissait que d’une mise en scène politique et non d’un procès équitable impossible à organiser… » peut-on lire dans le communiqué publié par les avocats de Blaise COMPAORÉ (Bâtonnier Pierre Olivier Sur / Maître Abdoul Ouedraogo) , à quels que jours de l’ouverture du procès SANKARA.
Le communiqué introduit en ces termes «Le Président Blaise COMPAORÉ ne se rendra pas – et nous non-plus – au procès politique organisé à son encontre devant le Tribunal militaire de Ouagadougou, c’est-à-dire devant une juridiction d’exception. ».
Pour justifier cette décision, lesdits avocats évoquent deux principaux arguments: «cette décision s’inscrit dans la logique:
– de la procédure qui ne lui a pas été rendue contradictoire, du fait de la carence de la juridiction d’instructions…
– de l’immunité dont il bénéficie en tant qu’ancien Chef de l’Etat»;
Ainsi que «dans la continuité:
– du procès dit des ministres, où ils ont participé à la première journée d’audience le 4 mai 2017, pour dénoncer une série de nullités de procédure, lesquelles ont conduit à un renvoi qui a démontré qu’il ne s’agissait que d’une mise en scène politique et non d’un procès équitable impossible à organiser, et qui d’ailleurs depuis lors n’a jamais été audiencé.
– de la délivrance à l’encontre du Président Blaise COMPAORÉ d’un mandat d’arrêt international, lequel a été annulé par la Cour de cassation du Burkina le 28 avril 2016, de telle sorte qu’il n’est aujourd’hui visé par aucun mandat d’arrêt international. »; avant de préciser qu’ «en tout état de cause, si le président Blaise COMPAORÉ ne reconnaît pas la justice du Président Roch KABORÉ, il demeure confiant en la justice internationale. ».
«Le Président COMPAORÉ, loin de tourner le dos à ses responsabilités, appelle de ses vœux, l’union nationale contre le terrorisme via la réconciliation nationale au nom des valeurs suprêmes du pays. » conclut le communiqué.
Cheick Oumar BANHORO