Google annonce 1 milliard $ d’investissement en Afrique pour soutenir la transformation numérique
Google annonce un investissement d’un milliard $ sur 5 ans en Afrique. L’argent servira à soutenir la transformation numérique sur le continent. L’information a été dévoilée, mercredi 6 octobre, par Sundar Pichai (photo), le président-directeur général de Google et Alphabet, lors de la toute première édition du Google for Africa organisée en ligne et diffusée en direct.
Moins d’un tiers des 1,3 milliard d’Africains sont actuellement connectés à l’internet haut débit, selon la Banque mondiale. Mais le continent, où près de la moitié de la population a moins de 18 ans, est un marché prometteur.
Se disant « inspiré par la scène innovante des petites entreprises technologiques africaines », le directeur général de Google en Afrique, Nitin Gajria, a affirmé être « fermement convaincu que personne n’est mieux placé pour résoudre les plus grands problèmes de l’Afrique que les jeunes développeurs et créateurs de petites entreprises ».
Les segments d’intervention du financement de Google sont l’amélioration de l’accès à Internet et les produits numériques, le soutien aux start-up, l’autonomisation des entreprises et le soutien aux associations à but non lucratif.
Pour ce qui est de l’amélioration de l’accès à Internet, Google déploie actuellement le câble sous-marin Equiano qui traversera l’Afrique du Sud, la Namibie, le Nigeria et Sainte-Hélène pour relier le continent à l’Europe. La société collabore également avec plusieurs grands opérateurs télécoms pour rendre les smartphones Android plus abordables. Enfin, Google annonce la mise à disposition de Plus Codes, un système d’adressage gratuit et open source, pour fournir des adresses et faciliter l’accès des populations à divers services en ligne tels que l’e-commerce.
Dans le segment start-up, Google annonce des investissements grâce au Black Founders Fund. Cette initiative s’ajoute au soutien existant de Google via le Google for Startups Accelerator Africa. Google prévoit également le lancement d’un fonds d’investissement pour l’Afrique de 50 millions $ qui fournira aux start-up un accès aux employés, au réseau et aux technologies de Google pour les aider à créer des produits significatifs pour leurs communautés.
En matière d’autonomisation des petites entreprises et des entrepreneurs du Ghana, du Kenya, du Nigeria et d’Afrique du Sud qui ont résisté aux difficultés économiques créées par la Covid-19, Google annonce l’octroi de prêts à faible taux d’intérêt. La société a préparé à cet effet une enveloppe de 10 millions $, en collaboration avec l’organisation à but non lucratif Kiva.
Pour les organisations à but non lucratif qui s’efforcent d’améliorer la vie en Afrique, Google annonce la mise en place d’un soutien financier de 40 millions $ pour les aider davantage à répondre aux défis qu’elles observent dans leurs communautés.
Nitin Gajria, le directeur général de Google en Afrique, a déclaré « qu’au cours de la dernière année, nous avons vu plus de cycles d’investissement dans les start-up technologiques que jamais auparavant. Je suis fermement convaincu que personne n’est mieux placé pour résoudre les plus gros problèmes de l’Afrique que les jeunes développeurs et fondateurs de start-up africains ».
Le regain d’investissement de Google en Afrique rentre dans la ligne des actions menées depuis plusieurs années par l’entreprise américaine sur le continent. Parmi celles-ci figure, entre autres, l’initiative Grow with Google lancée en 2017 et dont le but est de former 10 millions de jeunes africains et de petites entreprises aux compétences numériques. A ce jour, Google revendique la formation de plus de 6 millions de personnes dans 25 pays africains.
L’année 2020, marquée par la Covid-19 et ses restrictions, a impulsé l’accélération de la transformation numérique en Afrique. A travers ses nouveaux investissements, Google se positionne stratégiquement dans le foisonnement numérique actuel qui touche aussi bien le secteur public que le secteur privé. Pour le géant du web, c’est une opportunité certaine de tirer profit des dividendes numériques qui en résulteront d’ici 2025.
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